Pendant des millénaires l’éducation a été l’affaire des familles et l’instruction s’est peu à peu imposée comme essentielle au niveau sociétal pour assurer le développement des richesses.
Aujourd’hui les choses semblent s’inverser. L’éducation devient l’affaire de tous et l’instruction tend à devenir une affaire personnelle liée au projet de vie de chacun.
Dès l’irruption de l’agriculture et donc de la sédentarisation et du stockage, les hommes ont appris à compter. L’invention de l’écriture a suivi. L’écriture permet une autre forme de stockage. Les hommes ont commencé une longue aventure de domestication de la nature. Comprendre les lois physiques et concrètes de l’univers a permis la séparation radicale entre le cercle magique des tribus primitives et le monde profane de ces mêmes tribus. Cette séparation avait pour but d’extraire ce qui demeure immuable sous l’apparence mouvante des choses, et de dégager des repères absolus, de fonder des certitudes. Cette extraction conduit à isoler le connu (passé) de l’inconnu (futur), et donne naissance aux interdits et aux tabous, qui eux-mêmes alimentent en retour la quête du savoir. Les grands axes de l’éducation sont acquis à l’époque grecque : servir de relais avec le passé, donner le goût du social, réfréner les pulsions, offrir des exemples, donner l’envie des belles choses.